vendredi 30 janvier 2009

Plus besoin de doigts !

Plus besoin de doigts pour compter le nombre de jours qu'il me reste à faire dans les rayons amazoniens puisqu'aujourd'hui était mon dernier jour. Solennellement, j'ai pédalé pour une dernière fois dans la nuit vers 5h15 pour me diriger à l'entreprise, j'ai badgé mon entrée et ma sortie pour la dernière fois, j'ai scanné une tote, une bin et une asin pour une dernière fois, ai entendu la sonnerie pour la dernière fois, ai passé les portiques de sécurité pour une dernière fois et enfin j'ai fini par rendre mon badge, rendre une partie de moi qui habitera peut-être toujours dans la tête des gens qui continuent d'y travailler. La vie là bas continue sans moi et je continue également sans eux.
J'ai eu un sourire en sortant du boulot car malgré le travail fastidieux et ennuyeux qui remplissait mes journées là bas ainsi que mon air un peu bougon et habituel avant de commencer le service, j'ai eu un petit pincement au coeur à la fin de cette journée en disant au revoir à tout le monde. Je me rends compte à quel point je suis attachée au moindre souvenir. Souvenirs qui bien sûr me rassurent toujours car il ne sont justement pas l'inconnu et donc ce qui m'attend bientôt. En même temps, je me sens enfin libre et peux me consacrer totalement à mon projet de voyage. Les prochains jours vont être tournés vers la préparation. Je sens comme un nouvel air à respirer et ça fait beaucoup de bien !

Chers Amazoniens et Amazoniennes, sachez que même si le stress du taux de productivité et l'ennui profond causés par la tâche qui nous était incombée faisaient souvent partis de nos journées, je salue votre sympathie qui elle, malgré le temps, était toujours au rendez-vous. C'est ce qui m'a permis (outre ma volonté personnelle) de rester un moment dans cette entreprise.
Croyez bien que j'aurai une pensée pour vous tous en souhaitant que vous aussi vous partiez vers vos horizons !

jeudi 29 janvier 2009

Thomas l'a imaginé mais elle n'existe pas...

Thomas More l'a imaginé mais Utopia, cette cité qui invite ses citoyens à la sérénité, au partage, à la paix et à l'égalité, est un monde figé dans l'esprit de son créateur et couché sur des pages blanches qui jamais, hors du temps et hors de l'espace comme s'il était le seul endroit sur terre défiant la temporalité, ne se transformera puisqu'il ne se confronte pas au rythme de l'Histoire et des bouleversements mondiaux...
Tout homme rêve d'évasion, de voyage. Il rêve d'exotisme, un ailleurs qu'il peut imaginer comme il l'entend, en harmonie avec la recherche de son bonheur, de ses désirs, de ses espoirs... Il rêve de son Utopie à lui qui lui permet sans nul doute d'échapper à la grisaille du quotidien. Ainsi Emma [Bovary] rêvait à travers ses nombreuses lectures qui lui faisait oublier sa triste vie.
Plus ce sentiment d'attraction, de séduction du rêve s'accroit, plus il devient difficile de ne pas sortir sa langue de son lieu chaud et confortable qu'est sa bouche pour en goûter la saveur. L'expérience est risquée car on ne sait pas à quelle sauce on va être mangé. Dans certaines situations, l'essai peut se transformer en une réussite. Malheureusement, le goût peut également apparaitre amer et la confrontation avec la réalité est parfois brutale quand son rêve semble devenir totalement étranger à cette réalité. Un vaste sentiment de désenchantement. Le rêve n'est plus car l'homme ne peut plus contrôler ce qui l'entoure. Tout existe sans lui, hors de lui, indépendamment de sa personne. Il n'a plus d'emprise sur cette réalité qui vient narguer son rêve.

C'est à tout cela que j'ai songé en lisant un article posant la question du Canada comme d'un Eldorado pour les immigrés français. Alors qu'Utopus avait rendu l'accès à Utopia difficile afin d'exiger des aventuriers un certain effort à fournir pour pouvoir entrer dans la communauté, il semble que pour pouvoir s'intégrer dans la société canadienne, le parcours peut s'avérer plus compliqué que ce qu'on s'était imaginé (et ce qu'on avait aussi bien voulu nous faire voir) et pour certains peu fructueux.
Il y a des histoires d'amour qui durent et d'autres qui se meurent après bien des désillusions.

Voici l'article paru sur le site www.cyberpresse.ca le 10 décembre 2007 :

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«On est vraiment des étrangers, ici»
Les Français Rodolphe et Christine Claret posent devant leur demeure vendue à Beloeil, avant leur départ pour retourner en France.

Les Français Rodolphe et Christine Claret posent devant leur demeure vendue à Beloeil, avant leur départ pour retourner en France.
Isabelle Hachey
La Presse

On n'a pas entendu beaucoup de Français à la commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables. S'il y a une communauté que l'on croyait bien intégrée au Québec, c'est bien celle-là. Pourtant, certains d'entre eux subissent tout un choc culturel quand ils débarquent dans la Belle Province.

Rodolphe et Christina Claret ont adopté le Québec en mai 2005. Ils ont vendu leur resto et leur maison à Nice et sont partis avec leurs deux enfants pour ce qu'ils croyaient être le pays de toutes les chances. En février, ils retourneront en France. Amers, déçus et avec le désagréable sentiment d'avoir été bernés.
En presque trois ans, le couple a vécu de petits boulots, cumulé les échecs professionnels, encaissé un peu trop souvent à son goût les remarques sur les «maudits Français».
Pour eux, le choc culturel a été dur. «Le froid, c'est peut-être ce à quoi on s'est le mieux adapté, dit M. Claret. On est vraiment des étrangers, ici. On nous avait pourtant laissé entendre qu'on était les bienvenus.»
Avant de s'embarquer dans cette aventure, le couple avait assisté, en 2003, à deux réunions d'information de la délégation du Québec en France. «Ils nous ont bien vendu leur salade. C'était un beau «package», ils nous montraient des graphiques, des photos, raconte M. Claret. On avait envie d'y croire.»
Yann Hairaud connaît trop bien le refrain. «Dans le discours des gens, cela revient de manière systématique», dit celui qui dirige une agence d'aide à l'intégration au travail des immigrés francophones.
«Le Québec établit des cibles d'immigration et a beaucoup de difficulté à atteindre ses objectifs», souligne M. Hairaud. Or, à l'heure où l'usage du français recule dans la province, le gouvernement a tout avantage à attirer nos «cousins» en grand nombre. «Tout ça fait que, en France, on a plutôt tendance à forcer le trait sur les côtés positifs du Québec», constate-t-il.
Comme le couple Claret, plusieurs Français disent avoir été trompés par la délégation, qui leur aurait promis une vie facile dans une contrée idyllique pour mieux les attirer au pays de la «sloche» et des urgences bondées. «C'étaient des officiels, alors on leur a fait confiance. Ils nous encourageaient à partir en nous disant que tout irait bien», raconte Françoise Manauté, qui a vécu quatre ans au Québec et qui a flambé toutes ses économies dans l'aventure.
«La délégation a peut-être un quota à remplir», avance François Lubrina, conseiller de l'Assemblée des Français à l'étranger. Ces propos font bondir Claude Fradette, porte-parole du ministère de l'Immigration. «Au tout début des efforts pour faire connaître le Québec à l'étranger, c'est sûr que les gens étaient un peu malhabiles et ont confondu information avec vente. Mais on a reçu beaucoup de critiques et, honnêtement, aujourd'hui, on est si prudent qu'on se trouve un peu «drabe»!»
«On dit les choses de façon claire, ajoute M. Fradette. Il reste que, sur le marché international, on est en compétition avec d'autres pays. Alors oui, il faut être honnête, mais on ne pourra pas nous reprocher de mettre en valeur les aspects plus positifs du Québec!»

Un certain malaise

Chaque année, environ 3000 Français s'installent au Québec. C'est leur destination préférée en dehors de l'Europe. Le problème, c'est que plusieurs s'en font une image romantique et partent sur un coup de tête. Ils croient qu'ils n'auront pas à s'adapter puisqu'ils trouveront un bout de France en Amérique alors qu'ils émigrent dans une Amérique qui parle français. Nuance.
«Le premier choc pour les Français qui arrivent au Québec, c'est de se rendre compte que les Québécois ne sont pas des Français. Il y a toute une différence de culture, un côté nord-américain auquel ils ne s'attendaient pas», explique Maguelone Boé, psychothérapeute qui vient en aide à ses compatriotes en détresse.
Mais le malaise ne s'arrête pas là, selon Olivier Perez, directeur général de l'Union française à Montréal. «Il y a un certain nombre de choses qui agacent la communauté française. Le terme «maudit Français», pour nous, ça commence à devenir un terme raciste.» Mme Manauté, qui a quitté le Québec en 2004, a durement vécu sa condition de minorité audible. «Je finissais par ne plus vouloir parler en public pour ne pas me faire repérer!»
C'était inévitable: les frustrations d'une minorité d'immigrés français désillusionnés ont fini par déborder sur l'Internet. Salement. Yann Takvorian a vécu 12 ans au Québec avant de retourner en France, il y a quelques mois. Là-bas, raconte-t-il dans son site, immigrer-contact.com, il se sent «plus homme» et n'a plus à «baisser la tête comme avant, devant ces matrones misandres qui conduisent cette province».
Le site de M. Takvorian compte des dizaines de témoignages, parfois très virulents, d'immigrés déçus de leur expérience au Québec. Ils y critiquent la xénophobie ambiante, le corporatisme des ordres professionnels, le système de santé tiers-mondiste, les ratés de la réforme scolaire.
Bien que très marginaux, des sites comme celui-ci ou comme bienvenue-au-quebec.com, encore plus venimeux, servent de défouloir à ceux qui avaient cru trouver ici un eldorado mais qui se sont butés à une réalité moins rose, dit M. Perez. «Ils y ont cru, ils ont voulu et, finalement, ils se sont rendu compte que ce n'était pas possible.»
Pour la plupart des Français, le vrai problème reste la non-reconnaissance de leurs diplômes au Québec. «Le gouvernement sélectionne ses immigrants qualifiés sur leurs diplômes, mais les ordres professionnels leur interdisent le droit d'exercice et le gouvernement s'en lave les mains. J'ai vécu dans 10 pays, j'ai été ingénieur partout sauf au Québec», dénonce M. Takvorian, joint par téléphone.
«La plupart des gens sont déçus de la situation, confirme M. Hairaud. Ils ne comprennent pas pourquoi c'est si compliqué alors qu'on les a sélectionnés justement sur la base de leurs diplômes et de leur expérience.» Mme Manauté, 60 ans, en rage encore: «Vous nous traitez comme si nous sortions de l'école!»
En juillet, le premier ministre Jean Charest a promis de régler le problème pour fêter le 400e anniversaire de la fondation de Québec, l'an prochain.
«Si on règle effectivement ce problème, le flux migratoire français va être beaucoup plus dense», prédit M. Lubrina. D'ici là, ajoute-t-il, le Québec restera plutôt une porte de sortie pour les immigrés déçus. «Dans mon entourage, au moins la moitié sont partis», soutient M. Claret. Comme beaucoup d'autres, il affirme que «70% des Français retournent dans leur pays». Mais personne ne peut fournir une étude pour appuyer ce taux d'échec astronomique.
Depuis des années, la proportion de Français qui retournent en France fait l'objet d'une importante controverse. «Il y a une forte légende urbaine à ce propos», déplore M. Fradette. Selon le Ministère, qui jumelle ses données avec celles de la régie de l'assurance maladie, seulement 20% des Français quittent la province.
Mais si le Québec reste sourd aux doléances de la communauté française, il risque d'en payer le prix, soutient M. Lubrina. «La réputation du Québec commence à être altérée par les propos que tiennent les immigrés frustrés qui rentrent au pays. Cela va devenir contre-productif pour le Québec.» Déjà, ces griefs ont trouvé écho en août dans un article du Wall Street Journal en ligne, intitulé Les échecs de l'immigration française au Québec: aller simple vers les problèmes?
«Ici, en France, quand je parle du Québec, soit on me dit qu'on y est allé en vacances, soit on connaît plein de monde qui en est revenu dans la misère et la rage. Ce n'était pas comme ça il y a 15 ans, affirme M. Takvorian. Le Québec n'est pas le pays de cocagne qu'on leur a vendu.»

Pour Rodolphe Claret, le rêve a pris fin depuis longtemps. Et le réveil a un goût bien amer. «J'ai perdu trois ans de ma vie.»
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dimanche 25 janvier 2009

Dico du Q du voyageur !

Un p'tit bonhomme dénommé Georges Lebouc, professeur universitaire, a eu l'idée plutôt coquine de répertorier tout un vocabulaire érotique de la francophonie. A ce sujet, il semblerait que les québécois soient très forts à ce petit jeu en ayant à leur actif pas moins de 18 mots pour évoquer le sexe masculin !

Si cela vous intéresse, vous pouvez lire l'article sur Libé un peu plus en détail par ici ---------> http://www.liberation.fr/vous/0101314342-dico-du-cul-voyageur

Merci à Céline et Fred qui m'ont fait prendre connaissance de cet article.

Ouverture de valise et dernière ligne droite au travail...

La dernière étape "amazonienne" au travail est franchie puisque je peux enfin compter les jours qu'il me reste à travailler sur les doigts d'une seule main pile poil ! 5 jours ! Et le temps va sûrement sembler se dilater, s'étendre, se rallonger heure par heure, minute par minute et seconde par seconde. Mais le moment de l'exultation n'est plus si loin que ça !

Aujourd'hui, je me décide à ouvrir ma première valise afin d'affronter ce vide que je ne sais pas encore comment combler de la façon la plus stratégique qui soit tout en ne dépassant pas les 23 kgs par valise (2 valises) de bagages autorisés en soute sur la compagnie British Airways. Bien des choses vont me manquer dans ma chambre. Ce n'est pas évident car toutes ces choses me sont familières et quelques part me sécurisent car elles sont empreintes de pleins de repères, de souvenirs. Mais partir c'est aussi accepter de laisser des choses derrière soi. C'est donc une étape importante et symbolique que de remplir cette valise. C'est aussi peut-être pour cela que je cherche un peu à la repousser !... Cependant, si je m'attèle un peu tous les jours à la tâche, je ne serai pas obligée de le faire la veille du départ en catastrophe. Les actions à la dernière minute, ça a toujours été mon fort ! ... Allez, en avant NOW !!!

samedi 24 janvier 2009

Soirée de départ avec Céline et Fred...

Merci à vous ma petite Roberte et mon piti Fredinou de vous être déplacés de Chartres jusqu'à Orléans pour me faire un dernier coucou avant que je partes ! Ca a été l'occasion de se remémorer pleins de choses et également de se remplir la panse au Madras après être allés boire un verre au Hendrix Pub.... Mais non ma tite Célinette, tu n'es pas une vieille mamie parce-que tu as pris un thé au lieu de prendre une bière comme nous... Encore, tu aurais pris une verveine, là j'aurai crié au scandale honteusement scandaleux ! Une verveine entre deux bières, imagine le drame diplomatique ! Heureusement, tu as su trouver ta limite !
Pour ce qui est de toi Fred, je pense que tu ferais un farouche concurrent à Flora l'année prochaine au concours de grimaces. Qui sait, s'il y a une section "duo", vous pourriez peut-être bien casser la baraque ! Affaire à suivre...

Une Guiness, une Kriek et un thé s'il vous plait !


Faites attention aux épices digestives après le repas, c'est un peu comme les cacahuètes sur un comptoir de bistrot ! C'est légèrement goûtu et salé ! ... Pas besoin de mots, la tête de Fred exprime tout !



... En tout cas, un grand merci à vous pour ce moment. Même si on ne se voit pas régulièrement, je prends toujours un énorme plaisir à vous voir et à rire avec vous. Et je n'omettrai pas de transmettre les documents classés Top Secret à la personne concernée ;-)

PS : Sales djeun's, arrêtez de vous la péter avec vos 5 semaines de congés payés ! Y'en a qui vont bosser dur ces prochaines années !... Mais qui sait, les sous gagnés durement permettront de vous retrouver en Corée du Sud pour l'anniversaire du boudha et le festival de la boue ;-)

Dans l'ambiance hivernale québécoise...


Un peu de son et un peu d'images pour se mettre dans l'ambiance hivernale québécoise (C'est surtout pour que psychologiquement, je tente de m'y préparer mais je crois que je ne le serai jamais ! Va falloir que j'affronte ce froid, que je le veuille ou non. Il faudra me pousser de l'avion d'un bon coup de pied au derrière !!).

----> Une song que j'aime bien de Malajube (band québécois of course !) et qui s'appelle "Montréal -40°c" (en espérant que ça n'atteigne pas cette température quand j'arrive) : http://fr.youtube.com/watch?v=DbU7BXLI-qE

----> Une photo très enneigée que Rolland et Huguette, les parents de mon Rick, m'ont envoyé. Je me suis demandée s'ils ne cherchaient pas à me faire peur ;-) (Voir ci-dessus)

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Pour ceux qui souhaitent laisser un commentaire, quand vous publiez votre message, il faut avant tout choisir un profil. Pour plus de facilité, vous pouvez choisir "Nom/Url" et écrire simplement votre prénom ou pseudo. Oui ça parait évident mais si ma Roberte n'avait pas été dans le coin pour me l'expliquer, je chercherais toujours en ce qui me concerne. C'est que le blog, il n'est pas accompagné d'un mode d'emploi !

Un p'tit film "fait à l'arrache" à mettre à l'honneur !!

Il s'appelle Vincent mais je me permets souvent de l'appeler affectueusement "Mon p'tit Vincenzo". On s'est connu à l'Institut Européen de Cinéma et d'Audiovisuel à Nancy... Sur les bancs de la fac. C'est un mec très sympa et cool qui aime faire des films.... à l'arrache ! (et aussi des films pas à l'arrache de temps à autre).
Ce matin, il me dit, "Au passage, je ne sais pas si tu as vu mon dernier film ? [...] c'est du à l'arrache, je te préviens ! [...] Tape "Vosges québécoises" sur dailymotion". Il s'avère en fait que ce bon vieux Vincenzo voulait concocter pour mon anniversaire ce petit film mais qu'un tournage l'a un peu retardé. Comme je dis, mieux vaut tard que jamais ! Cette chaleureuse attention pour moi valait bien que je fasse un petit article par ici d'autant plus que son petit film ne fait pas du hors sujet sur mon blog ;-)
La maigre qualité de l'image (bah oui ! Ca coute cher la qualité !!) est compensée par la voix et les propos de notre cher narrateur qui sont plutôt drôle à écouter. Je vous invite donc sans plus tarder à y regarder de plus près là ----> http://www.dailymotion.com/relevance/search/vosges%2Bqu%25C3%25A9becoises/video/x7iyt3_vosges-qubecoises-hd_fun

Merci à toi mon piti Vincenzo !

Un sincère merci !

Après avoir envoyé quelques mails à vous tous mes amis qui êtes un peu éparpillés au 4 coins de la France, je tenais à remercier tous ceux qui m'ont répondu et qui témoignent de leur enthousiasme. Sincèrement je suis très touchée et cela me fait chaud au cœur. Je tâcherai de répondre à chacun.
Pour tous ceux que je peux voir avant mon départ, on va essayer de s'organiser pour un petit resto et/ou pour aller boire un coup en ville.
Et puis, je me suis offert le luxe d'un appareil photo afin d'accompagner mes prochains textes de photos. Pour ceux qui n'aiment pas trop lire, il y aura donc des images à regarder ;-)

PS : Professeur White Chocolate, même avec une moustache et un bandeau de pirate, je vous reconnaitrais toujours ! Ca me fait plaisir de voir ta petite tête à côté de mon Rick dans la zone "abonnés fidèles".

mercredi 21 janvier 2009

How i met the Poutine ?

Puisque tu me le demandes ma petite Roberte, je vais t'expliquer l'histoire peu complexe de ce nom de blog.

Je vais partir, déjà pour un an, en tant que PVTiste à Montréal. Afin que mes parents et quelques amis puissent suivent mes traces à distance, je trouvais cela intéressant de créer ce blog. Oui mais voilà ! A l'encadré "titre du blog", j'ai tapoté mes touches pendant quelques minutes regardant ici et là, en l'air comme si l'inspiration se trouvait au dessus de ma tête, nichée dans une toile d'araignée. C'est que des blogs de voyage au Canada, il y en a un nombre incalculable ! Et pour faire dans l'originalité, il faut creuser à la pelleteuse dans son cerveau ! Je ne voulais pas d'un titre trop impersonnel du genre "Les aventures de Clo au Québec" ou encore moins reprendre de vieux clichés en parlant de sirop d'érable, de bûcheron avec des chemises à carreaux ou encore de caribou.
Je me suis donc rappelée un peu de cet été que j'ai passé à Montréal. Il en est sorti une association entre deux idées : le "How i met" vient d'une série qu'on aime beaucoup Rick et moi et qu'on a beaucoup regardé à ce moment. Il s'agit de "How i met you mother ?". A cela je voulais associer quelque chose de typiquement québécois, que je connaisse, sans trop que ce soit cliché. La Poutine m'a paru être une bonne trouvaille tout autant que c'est un mot plutôt drôle je trouve.
Au final, mon How i met the Poutine" cela signifie symboliquement comment j'ai rencontré le Québec et les québécois !

mardi 20 janvier 2009

8 jours !

Fini la sonnerie qui nous dit quand on doit aller en pause puis revenir au travail ! Fini les fils d'attente pour passer sous des portiques de sécurité à chaque pause et fin de travail ! Fini le bruit redondant du scanner dont le bip résonne encore dans la tête une fois à la maison ! Fini les longues heures à déambuler dans les allées ! Fini "l'astuce sécurité du jour" ! Fini le taux de productivité ! Fini les mains agressées par la poussière ! Fini le réveil à 4h30 du matin et le vélo à 5h dans la fraicheur de la nuit.... En somme, il ne me reste plus que 8 jours de travail en intérim' avant de me relaxer, prendre une semaine calme pour préparer mon départ et passer du temps avec ma famille. Mais plus les jours se réduisent et plus l'attente est paradoxalement longue car plus l'impatience de finir s'agrandit ! Je me réjouis tout de même en me disant que maintenant je peux compter ces jours sur les doigts de mes deux mains ! Quand je pourrais me servir d'une seule main, j'aurai franchi une étape de plus !

dimanche 18 janvier 2009

Késako PVT ?

Oui c'est vrai ! C'est quoi un PVT ?

En association avec quelques pays, la France a crée des accords afin de favoriser la mobilité des jeunes à l'étranger. Les pays en question sont le Canada, le Japon, la Nouvelle Zélande, l'Australie ainsi qu'un petit nouveau né de quelques jours, la Corée (du sud oui !). Il y a aussi Singapour je crois qui vient s'ajouter à cette liste.
Concernant le Canada, il existe 4 types de programmes : Les stages d'études, les jobs d'été, les emplois de perfectionnement (lorsqu'on est diplômé et que l'on veut acquérir une expérience professionnelle dans son domaine d'études) et le Programme Vacances Travail (connu aussi sous sa traduction anglaise, le "Working Holiday").
Chacun de ces programmes ont des buts différents. Le PVT offre la possibilité de découvrir le pays d'accueil tout en ayant la possibilité de travailler afin de subvenir à ses besoins et donc de rester assez longtemps dans le pays pour mieux approfondir ses trésors et autres richesses !
Il délivre un permis de travail ouvert (et valable de 6 mois à un an). Cela signifie que nous ne devons pas attester d'un contrat avec un employeur au préalable. Le travail, c'est une fois sur place qu'on le cherche, où on veut et quand on veut. On peut très bien travailler deux mois par ci et voyager pendant trois semaines puis retravailler 3 mois là etc... Nous sommes vraiment libre au niveau de nos envies. C'est tout là l'intérêt de ce PVT.
Les conditions pour pouvoir faire sa demande ne sont pas exigeantes :
- Etre de nationalité française
- Avoir entre 18 et 35 ans
- Attester de 700euros par mois pendant 3 mois soit 2100euros (bah oui ! On nous délivre un permis de travail sans demander l'attestation d'un employeur ! On exige quand même de nous des conditions financières pour s'assurer qu'on ne sera pas sans le sous une fois sur place. Normal.)

Je note là les points essentiels. Il y a en à peut-être d'autres.

Comme je le disais, les conditions ne sont pas exigeantes MAIS les quotas sont limités. Cette année, il y a un peu plus de 5000 places qui partent très vite. Les dossiers se sont ouverts fin novembre et les places restantes se comptent à présents presque sur les doigts de la main.

Une fois le dossier rempli et envoyé à l'ambassade du Canada, le délai d'attente est de 12 semaines. Heureusement pour moi, je n'ai attendu que la moitié à peine. J'ai envoyé mon dossier le 28 novembre 2008, soit deux jours après l'ouverture des dossiers sur le site de l'ambassade. Voici le récapitulatif de mes étapes :
- 28 novembre 2008 : Dossier envoyé
- 15 décembre : accusé de réception (par mail) de l'ambassade m'indiquant que mon dossier avait bien été reçu et qu'il était enregistré dans leur système depuis le 1er décembre.
- 2 janvier 2009 : Première étape réussie et confirmée par mail : Mon dossier est passé au service de mobilité pour les jeunes et a été accepté. Qu'il soit accepté ou refusé, il y a toujours une réponse. Dans le premier cas, il est transféré au service d'immigration du Canada. Cette première étape est la plus attendue car la moins évidente.
- 5 janvier 2009 : Deuxième étape : Le service de l'immigration a accepté mon dossier et je reçois alors un mail que je dois imprimer pour le montrer au moment de la descente de l'aéroport pour obtenir mon permis de travail.

-Lundi 11 janvier : Billet acheté. Départ le dimanche 8 février 2009, à 12h25 de Paris avec British Airways. Escale à Londres donc 11h30 de voyage au lieu de 7h30 en vol direct. Arrivée à 17h55 à l'aéroport Trudeau de Montréal. Heureusement, j'ai rencontré une demoiselle sympa qui va faire le voyage avec moi. Merci Mélanie !

Retour en arrière

C'était il y a déjà plusieurs années. Un mercredi après midi, après les cours au lycée en secondaire. Je devais avoir 15 ou 16 ans et j'étais chez une amie. C'est peut-être à ce moment que mon intérêt pour le Québec, et plus largement pour le Canada est né car mon amie avait parlé de ce pays. A l'époque, comme aujourd'hui, l'envie d'évasion, les voyages alimentaient beaucoup mes rêveries. Je me voyais partir ici et là aux 4 coins du monde. Etait-ce le Québec en particulier ou juste ce moment que nous avons passés ensemble à rêver de voyage qui m'a poussé à en savoir plus sur ce pays en question ? Je ne m'en souviens pas...
Quelques années après, au terme de ma première année de fac qui a donné lieu à une réorientation, tant dans le choix du cursus que dans la ville, j'ai ressenti à nouveau ce besoin d'évasion très fort. Etait-ce parce-que j'avais passé une année un peu difficile, un peu perdue ?! Possible. Besoin d'aller voir ailleurs. Je repensais alors au Québec. Ce n'était plus seulement des pensées mais aussi des mots. Mes parents ont entendu de manière redondante ce nom de pays dans ma bouche pendant longtemps à tel point que cela encore doit résonner dans leur tête !
J'ai alors imaginé partir étudier là bas pendant un moment. J'y réfléchissais beaucoup, me renseignait sur les possibilités et cela continuait de nourrir mes rêveries comme souvent. Malheureusement, cela avait un coût. Je n'avais pas droit à la bourse d'étudiant et je ne pouvais imposer cela à mes parents. Je me suis donc fait une promesse : Partir à la fin de mes études au Québec et cela quelque soit la manière.

L'été dernier, Rick, l'homme que je porte dans mon coeur, m'a offert mon baptême du Québec et j'ai ainsi pu passer un mois et demi à Montréal. Sans doute un de mes plus beaux étés. Cette expérience n'a fait que confirmer la volonté d'honorer ma promesse. De plus, je souhaitais pouvoir revenir auprès de mon québécois ! Rick a donné plus d'enthousiasme et de force à ce projet. C'est indéniable.

J'avais déjà entendu parlé de ce fameux "Programme Vacances Travail", un programme gouvernemental qui permet d'obtenir un permis de travail d'une durée maximale d'un an. Cela me semblait être en adéquation avec mon projet. Je me suis donc lancée dans la création d'un dossier pour en faire la demande et après une attente un peu stressante, me voilà avec le sésame en poche depuis plusieurs jours !

Aujourd'hui toutes ces rêveries deviennent enfin consistantes, palpables, réelles. Ce glissement un peu soudain du rêve à la réalité fait un peu peur, je l'avoue mais c'est aussi très excitant car j'ai tenu ma promesse et cela me prouve à moi même que si je veux pouvoir faire quelque chose, j'en suis capable. C'est parfois long mais il ne faut pas baisser les bras au risque de passer à côté d'une expérience enrichissante.

A l'origine de ce blog...

Dimanche 8 février 2009, ma vie va s'envoler vers de nouveaux cieux. Je réalise là un projet qui me tient à cœur depuis des années. Cela implique que je serai loin de ma famille et de mes amis. Je souhaitais alors créer ce blog pour vous, mes chers gens qui vont me manquer, afin de vous tenir informés de ma vie et aussi, par une écriture régulière ici, vous montrer que je continue de penser très fort à vos petites mines malgré tout un océan et plus de 5500kms qui vont nous séparer.