vendredi 31 décembre 2010

Retour à l'enfance : Confiture d'abricots à la vanille et aux amandes

Une recette ne peut se réussir sans quelques ingrédients magiques : Une envie de cuisiner, de la patiente et beaucoup d'amour ! Ceux qui prétendent ne pas savoir cuisiner n'ont certainement pas saisi l'importance de ces 3 caractéristiques ! Mais rien n'est perdu pour autant. On peut aussi les acquérir en se pratiquant car comme le dit le dicton, "c'est en forgeant que l'on devient forgeron". Tout est une question de volonté au départ !

Il y a quelques jours, une idée a mûri dans ma tête pour un cadeau de Noël. Je souhaitais offrir un petit quelque chose fait maison. Et alors que je repensais au délicieux coulis d'abricots de la tante de Léa, je me suis dit "Pourquoi ne pas s'essayer à la fabrication de confiture ?". Peu d'ingrédients à travailler mais beaucoup de patience. Si j'ai réussi, tout le monde peut y arriver également ! Pour cela, il a fallu que je berce mon côté "tête en l'air" pour l'endormir car la réalisation d'une confiture requiert une attention toute particulière.
Voici sans plus attendre le mode d'emploi !

Confiture d'abricots à la vanille et aux amandes
(Recette inspirée du livre "Le Larousse des confitures", de Christine Ferber. Pour ma part, j'y ai ajouté les amandes)

Ingrédients :
2 kgs d'abricots
1,5 kgs de sucre
1 gros citron
2 gousses de vanille
2 poignées d'amandes effilées (ou à votre convenance)

Préparation :
Rincer les abricots et les essuyer. Les ouvrir, les dénoyauter et les couper les en 4. Les déposer dans un grand saladier avec le sucre, le jus de citron et les deux gousses de vanille. Laisser macérer la préparation au frigo pendant toute une nuit (ou au moins 12h).

Transvaser la préparation dans une bassine à confiture. Pour info, je n'ai pas ce genre d'élément de cuisine. J'ai pris la plus grande casserole que j'avais pour faire la première partie (la macération) et également la seconde (la cuisson). Cela a fait l'affaire sans problème.
Cuire la préparation une première fois à feu moyen jusqu'à ébullition. Puis écumer (=enlever la mousse blanche qui se forme sur le dessus à l'aide d'une louche). Ensuite, baisser le feu et laisser cuire à petits frémissements en remuant souvent avec une cuillère en bois. Il est important de rester près de sa préparation et de remuer souvent sinon vous ne pourrez pas obtenir la bonne texture. Quand la préparation a atteint 105°c au thermomètre à sucre, vérifier la bonne épaisseur de la préparation en faisant le test de l'assiette comme suit : Mettre une assiette au frigo pendant 5 min. La sortir et mettre une goutte de la préparation dessus. Si la goutte se fige de suite, vous avez obtenu la bonne épaisseur. Si ce n'est pas le cas, continuez à cuire votre préparation tout en remuant et en refaisant le test.
Éteindre le feu puis couper chaque gousse en deux pour gratter l'intérieur et incorporer le contenu à la préparation. Ajouter les amandes.

Pour stériliser vos pots à confiture : Les passer 5 minutes à 100°c au four ou dans de l'eau bouillante avec les couvercles. Mettre en pot de suite. La confiture doit être toujours à une température au dessus de 75°c. Si ce n'est pas le cas, la réchauffer pour conserver la bonne température. Remplir les pots à ras bord, bien les fermer et les retourner. Le fait de les retourner permet une meilleur conservation. Quand les pots ont bien refroidi, vous pouvez à nouveau les retourner.

Ensuite, si vous offrez les pots à confiture, ils ne vous reste plus qu'à ajouter une dose d'inspiration et votre cadeau est prêt !

Comment cacher un cumulus TRES laid dans la cuisine ?

Lorsque Rick et moi avons emménagé dans notre nouvel appartement en juin dernier, je me suis retrouvée face à une vision d'horreur. Un cumulus planté dans la cuisine ! Si j'osais, je dirai que cet élément, bien qu'indispensable au fonctionnement de la maison, défigurait le paysage !

Comment donc cacher ce cumulus TRES laid en évitant le traditionnel rideau de grand-mère qui nous replongerait dans de vieilles années aujourd'hui démodées ?
Rapidement, j'ai songé à l'idée d'un paravent. En parlant de cela avec Huguette, la mère de Richard, celle-ci m'a dit qu'elle en stockait un dans son sous-sol et me l'a donc offert généreusement.

Il s'agit d'un paravent cadres photos. Je pensais donc dans un premier temps y insérer des photos mais comme le paravent sera peu exposé à la vue car situé dans un coin de la pièce, je me suis dit que ce n'était pas très intéressant d'y mettre des photos qu'on ne verrait pas forcément.

Après avoir poncé un peu le bois, je l'ai peint en violet clair puis j'ai opté pour des feuilles de scrapbooking avec des motifs de bouffe et de cuisine au lieu des photos.

Et voilà le travail (ci-dessous) ! Je suis assez contente du résultat. Les couleurs vont donner encore plus de peps au vert de la cuisine. J'ai également suivi la suggestion d'Huguette qui proposait d'insérer des feuilles noires pour pouvoir créer un tableau avec des feutres spéciaux pour les vitres qui s'effacent facilement. Ainsi, selon notre humeur, on peut venir y écrire n'importe quoi !

D'un coup de pinceau magique (et toujours une bonne source d'imagination !), mon cumulus a disparu !

Création de carnets de note

J'ai toujours aimé les carnets de note. Les lignes vierges et bien ordonnées sur leurs pages blanches appelent mon inspiration et semblent vouloir sentir l'anarchie de mes pensées, la violence de mes râtures, la confidence de mes secrets, mes griboullis enfantins ou encore la liberté de mes idées parfois absurdes, dépourvues de sens, stupides ou intéressantes. Ce carnet devient un petit monde que je transporte dans mes aventures quotidiennes.
Quand j'ai commencé à faire du bricolage créatif, l'idée de réaliser moi même des carnets n'a pas tardé à jaillir de mon esprit pour se matérialiser entre mes doigts.
Un des tous premiers carnets que j'ai fabriqué était le mien. Un peu plus tard, j'y ai ajouté un papier d'emballage transparent quand je me suis rendue compte que c'était assez fragile à transporter dans le sac.

Ensuite, l'année dernière, j'en ai crée trois autres pour ma soeur (Tiphanie), ma belle soeur (Julie) et ma mère (Francine).

Celui-ci dessous était pour une amie, Céline. A partir de ce moment, j'ai décidé d'écrire à la main le titre du carnet. Je trouvais cela plus personnel qu'une écriture à l'ordinateur même si de nos jours, on trouve de belles typographies.
J'aime aussi beaucoup l'idée des boutons comme un élément d'attache pour fermer le carnet. Ca fonctionne bien mais malheureusement, c'est assez fragile.

Voici les tous derniers carnets que j'ai réalisés pour deux amies françaises que j'ai connu ici à Montréal et qui sont à présent reparties en France, Pauline et Léa. L'idée d'un brico fait maison est toujours une belle idée cadeau.
Ici, le titre est aussi écrit à la main. Par contre, j'ai troqué mes boutons contre des flots noir et vert pour fermer le carnet.
J'ai également amélioré le marque-page en y ajoutant le prénom et un bouton en plastique.

Je n'ai malheureusement pas de photos de l'intérieur des carnets mais ils sont tous crées sur un même modèle. Sur la première page, on trouve une photo de la personne à qui appartient le carnet ainsi que ses coordonnées. Sur la seconde page, on peut lire un petit texte humoristique sur les diverses utilités de ce carnet et enfin sur 3 ou 4 pages, on découvre quelques unes de mes adresses préférées à Montréal avec une note "L'immanquable" comme le pub McKibbins dont l'immanquable est le Quizz en anglais du lundi soir mais aussi l'Hamburger McKibbins ou le resto Aux Vivres avec les immanquables smoothies de fruits et légumes mélangés. Enfin, les pages suivantes sont quasi vierges mais j'y ai crée une entête qui change d'un carnet à l'autre. Dans un carnet traditionnel on peut trouver des sections "date" et "heure". Dans les miens, c'est plutôt "température de l'esprit" ou "chanson que j'ai actuellement dans la tête" ou encore "chose importante à faire aujourd'hui". L'originalité a pour but de personnaliser au maximum le carnet.

Pour finir, j'y ai ajouté une enveloppe que j'ai collé à la fin ou au début du carnet histoire de pouvoir conserver ces bouts de papiers ou autres cartes qu'on récolte mais dont on ne sait pas toujours quoi faire !

Au final, une idée simple qui ne coûte pas grand chose si ce n'est une bonne dose d'imagination.

jeudi 30 décembre 2010

Les fèves au lard : La mangeaille des pionners

Durant la saison hivernale, rien ne vaut un plat réconfortant, à la fois chaud et qui colle au ventre.
Une des traditions culinaires québécoises de cette époque de l'année est la recette des fèves au lard, appelée aussi "bines" au lard (francisation du mot anglais "beans"), et caractérisée par une cuisson lente.
L'origine de ce plat est une tradition paysanne qui remonte au temps des pionners et des trappeurs. Il semblerait que les premiers bûcherons québécois venus travailler dans le Maine et le Vermont aux États-Unis (dans la première moitié du XIXe siècle) y ont appris à préparer le lard salé avec les fèves. Aujourd'hui, ce met reste très apprécié, notamment dans la période des fêtes de fin d'année mais aussi pour les brunchs.

J'ai demandé à un québécois pure laine de me transmettre sa recette de fèves au lard. Je remercie donc mon cher beau papa, Rollie !

Fèves au lard

Ingrédients :
Fèves Thompson ou haricots blancs secs (3 tasses)
Mélasse (3/8 tasse)
Ketchup rouge (3/8 tasse)
Sirop d'érable (3/8 tasse)
Cassonade (3/8 tasse)
Lard salé (6 oz.)
Oignons moyens (6 haché finement)
Moutarde sèche (1 ½ c. à thé)

Préparation :
Laver et trier les 3 tasses de fèves (trier sommairement pour enlever les fèves noires ou brisées).
Faire bouillir à découvert les fèves pendant 20 minutes puis les laver à l'eau froide.
Mettre les fèves dans une casserole avec de l'eau qui couvre les fèves et bouillir à découvert pendant 20 min.

Mettre les fèves avec l'eau qui reste dans un pot à beans et ajouter les ingrédients mentionnés.

Cuire au four à 250 degrés pendant 8 heures. (Si cuit dans un four à convexion (convection/bake) , peut prendre moins de temps (environ 4 ½ heures), surveiller à l'occasion et découvrir vers la fin de la cuisson, retirer quand les fèves ne sont plus dures et sont brunes. Découvrir 1 ½ heure avant la fin de la cuisson ou ½ heure si cuit à convection/bake.

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C'est à l'occasion d'une réunion du côté de la famille de Roland, le 25 décembre dernier, que mes papilles ont rencontré pour la première fois les fèves au lard. Et pour bien s'imprégner du folklore québécois de Noël, l'expérience a été accompagnée par une coutume de Noël : Le "Minuit chrétien", chanté en chœur par toute l'assemblée et jouée à la guitare par Roland.
Si je n'ai pas vraiment retenu les paroles du chant de noël, en revanche, mes papilles se rappellent encore de la saveur de mon assiette de fèves au lard. Une recette simple mais efficace !
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Petite précision : Il est très rare d'entendre parler au Québec d'haricots verts, rouges ou blancs comme c'est le cas en France. Ici, nous utilisons le terme "fèves" ou "bines/beans" ou encore "légumineuses".

Source image : http://www.ricardocuisine.com/

mardi 14 décembre 2010

Joyeux trip entre filles à destination de Toronto

Ce petit trip à Toronto est né d'une envie de s'offrir quelques bons derniers souvenirs entre copines avant de dire au revoir à Léa et Pauline qui regagnaient notre France natale en Décembre.
Léa ayant une tante (Noëlle) et un oncle (Marc) là bas, c'est tout naturellement qu'elle nous a proposé de nous embarquer dans une aventure torontoise.

Pauline et moi avons voyagé de nuit pour rejoindre Léa déjà sur place depuis deux jours. Arrivée le matin à Mississauga (en banlieue de Toronto), nous ne tardons pas à remplir nos estomacs avec une assiette déjeuner typiquement nord-américaine...

...Patates, oeufs, bacon et toasts.

Avant d'aller admirer les chutes, nos papilles frétillantes nous transportent jusqu'à une cave à vin où nous dégustons du vin blanc. Après sept essais gustatifs tout aussi savoureux les uns que les autres, je décide d'acheter un vin.... d'Alsace ! Certes, pas très local ! Quoique très local en réalité puisque ce vin d'Alsace est un produit fait au Canada. Septique, j'ai demandé au vendeur comment cela était possible. Tout simplement, les viticulteurs peuvent recréer le goût d'un vin en particulier.

Sur notre route, nous commençons à apercevoir les Chutes du Niagara.

Mon imaginaire semble avoir donné de l'ampleur à ces chutes au fil des discussions que j'ai entretenues à leur sujet. En réalité, elles me sont apparues moins grandes que je ne les avais imaginé. Toutefois, j'ai été impressionnée par la force de leurs embruns et le bruit qu'elles dégagent.

Nous voici à présent dans une cave à vins, le Chateau de Charmes. Effectivement, tout pour charmer les papilles des demoiselles que nous sommes avec 3-4 dégustations de vins ! Le cabernet franc a retenu mon attention avec son goût fumé, épicé et chocolat noir. D'après l'hôtesse à qui j'ai posé la question, la prononciation du vin est en partie dûe au contenant de conservation et de macération du vin. Celui-ci n'aura pas le même goût s'il est entreposé dans un tonneau en bois ou en inox par exemple. Ce qui explique notamment le goût fumé du Cabernet franc (dont malheureusement je ne me souviens plus de la nature de son contenant).

Le lendemain matin, un festin se prépare dans la cuisine de Noëlle et Marc. Noëlle nous a préparé des gaufres...

... avec du coulis aux fruits rouges...

... et un coulis à l'abricots (qui me restera en mémoire et me poussera à tenter une confiture à l'abricot maison plus tard) sans oublier la crème chantilly.

Après une première journée familiale en compagnie de Noëlle et Marc, nous nous retrouvons entre filles pour cette deuxième journée.

Une petite pensée pour Rick en pensant devant le "Hockey hall of fame".

Voilà un immeuble que j'aime beaucoup et que j'avais déjà pris en photo de nuit lors de mon premier passage à Toronto.

En allant vers le Distillery District, nous passons devant le St Lawrence Market et décidons d'y entrer.

Au détour d'un rayon, certains produits nous semblent familiers.

Nous arrivons aux portes du Distillery District, un ancien quartier industriel renové en galeries commerciales tout en affichant ses origines avec ses briques rouges et ses anciennes longues cheminées.

Je ne peux pas résister à un chien qui porte un petit manteau. En fait, je trouvais cela très drôle de voir un chien porter une sorte de veston de qualité qui lui donne un air de James Dean canin ! On peut dire qu'il a du chien !

Sur notre chemin, nous avons croisé une galerie d'art aux oeuvres particulières, notamment l'image de Marylin Monroe reproduite à partir de matériaux inattendus : Des dés en noir et blanc, des rubicubes ou, comme on le voit sur la photo du dessus, des bobines de fils à coudre. L'intérêt est que pour déchiffrer ces oeuvres et voir ainsi le visage qu'elles cachent, il faut les regarder à travers un objectif, celui d'une caméra, d'un appareil photo ou d'un téléphone.

Evidemment, il y a des apparitions que mes yeux ne peuvent rater ! Ici, il s'agit de l'affiche qui annonce l'exposition des oeuvres de Tim Burton au TIFF. Bien que j'ai déjà vu cette expo à New-York en Novembre 2010, j'aurai aimé pouvoir la revoir. Malheureusement, l'expo ouvrait le weekend suivant. Pire ! Tim Burton lui même venait lundi pour la présenter ! Info que je tiens de la vendeuse de la boutique du musée qui me demandait si je voulais faire dédicacer le carnet de Tim Burton que je venais d'acheter. Nous étions samedi !

Avant de nous éloigner du TIFF, j'achète quelques trucs burtoniens à la boutique en essayant de ne pas me ruiner et je prends en photos quelques oeuvres de l'artiste placardées sur les murs extérieurs du musée.

Un petit arrêt pour un repas asiatique dans un resto quelque peu vieillot présentant une déco peu accueillante (des balles de tennis au bas de chaque pied de chaise !) mais offrant un menu peu dispendieux.

Léa est couturière. En découvrant ce dé à coudre, nous ne pouvions passer à côté d'une photo thématique !

Toronto est littéralement à nos pieds grâce à la CN Tower qui nous offre une vue inprenable sur la ville. Je remercie Pauline et une de ses collègues qui lui a donné 3 places gratuites. Sans cela, nous ne serions probablement pas montées dans la tour dans la mesure où le prix d'un billet est assez cher, environ 30 dollars.

Dans l'ascenseur du CN Tower, nous demandons à l'employé qui nous accompagne où nous pouvons boire de bons "drinks". Il nous indique le Milestone. En deux temps et trois mouvements, nos fesses se retrouvent assises à une table de ce resto. Devant moi, un nectar orgasmique ! Oui oui ! Et c'est peu dire ! Un French Kiss ! Un savant mélange de butterscotch, de lait et de Bailey's joliment décoré avec du caramel en spirale. Mes babines en salivent encore !

Le lendemain, à Mississauga, nous profitons de la matinée avant notre retour à Montréal pour nous promener et découvrir les environs, notamment le bord du Lac.

De loin, nous pouvons apercevoir la silhouette de Toronto.

Pour la dernière journée, le vent était de la partie. J'essayais, en vain, de contenir mes cheveux qui dansaient follement autour de moi.

Au final, que de bons moments passés avec les filles et avec mes papilles sous un climat fort clément pour la saison. Toronto est une ville à découvrir les yeux grands ouverts !