dimanche 25 avril 2010

Une semaine tranquillement rythmée : Un essai culinaire

C'est sans doute cette semaine gourmande qui m'a donné envie de décoincer mes mains et mes doigts, de m'armer de ma spatule, de mon fouet, de mon batteur et de mes casseroles avec confiance et sans peur !!
Vous ne le savez peut-être pas mais j'ai un lourd passé d'ancienne étudiante qui se nourrissait quasi exclusivement de pâtes, patates et riz (parfois des gnocchis au lardons et crème fraîche dans mes bons jours !) pendant quelques années. Et je l'avoue, je suis volontairement récidiviste à l'occasion ! Alors croyez moi, quand je m'essaye à la cuisine, si rien n'a brûlé, si aucun ingrédient n'a été oublié et si je suis arrivée à jouer de patience alors c'est un vrai miracle ! Le plafond de la cuisine de mes parents qui s'est nappé de noir (un jour sombre dont ma mémoire en a oublié la date exacte) avant de recouvrir sa face blanche sait de quoi je parle !.... Ainsi que ma cicatrice formée par une goutte d'huile dont la malheureuse trajectoire a explosé sur mon pouce !
Je me dis que si bien du monde peut le faire alors moi aussi ! Je sors mon tablier vert "Marilyn Monroe" dont le trou usé de ma poche laisserait penser que je l'ai beaucoup utilisé alors qu'il n'en est rien, attache mes cheveux bien haut et c'est parti ! Je commence à lire la recette imprimée sur le site de Ricardo (un cuisinier qui a une émission de télévision et un magazine. Assez populaire ici au Québec). Mon goût sucré s'est arrêté sur des Cupcakes saveur vanille avec un crèmage au beurre dont voici la recette :

Ingrédients
125 ml (1/2 tasse) de beurre non salé, ramolli
310 ml (1 1/4 tasse) de sucre
10 ml (2 c. à thé) d'extrait de vanille
2 œufs
500 ml (2 tasses) de farine
10 ml (2 c. à thé) de poudre à pâte
1 pincée de sel
60 ml (1/4 tasse) de yogourt nature
125 ml (1/2 tasse) de lait

Glaçage à la vanille
250 ml (1 tasse) de beurre non salé, ramolli
375 ml (1 1/2 tasse) de sucre à glacer
7.5 ml (1 1/2 c. à thé) d’extrait de vanille
Colorant alimentaire

Préparation
1 .Préchauffer le four à 180°C (350°F).
2 .Déposer des coupelles de papier dans 10 à 12 moules à muffins.
3 .Dans un bol, battre le beurre, le sucre et l'extrait de vanille jusqu'à blanchiment. Ajouter les oeufs, un à la fois, en fouettant.
4 .Dans un autre bol, mélanger la farine, la poudre à pâte et le sel. Dans un autre bol, mélager le yogourt et le lait.
5 .Incorporer les ingrédients secs à la préparation aux oeufs en alternant avec les ingrédients liquides.
6 .Répartir la pâte dans les moules, jusqu'au 3/4. Cuire au centre du four environ 30 minutes ou jusqu'à ce qu'un cure-dents inséré au centre en ressorte propre.

Glaçage à la vanille
1 .Dans un bol, fouetter les ingrédients au batteur électrique jusqu'à ce que la préparation soit homogène. Colorer le glaçage à la vanille, si désiré.

Voici le résultat (désolée pour la mauvaise qualité. Les photos ont été prises avec ma webcam) :

Alors oui, c'est très simple à réaliser. N'empêche que je suis super fière de moi ! Et mon cher papa, ma chère maman, ma chère soeur et mon cher frère qui savent que je ne cuisine pas beaucoup, que je fais toujours des pâtes collantes et que je peux être un danger le seront aussi sûrement ;-)

Verdict : Ayant mal lu la recette, j'ai failli oublié une moitié de sucre pour la confection des cupcakes. Heureusement, quand j'ai vu que ça se mélangeait mal, j'ai pensé qu'il y avait un problème. L'erreur fut donc évitée.
La farine a volé un peu en éclat quand j'ai utilisé le batteur électrique mais personne n'est mort. La pâte des gâteaux était bonne. Je l'ai goûté du bout d'un doigt. Ca semblait être un bon présage. Malheureusement, sans l'aide d'un four qui ne cuit qu'avec un seul élément, soit du bas soit du haut et chacune avec une puissance différente, ce n'est pas facile d'obtenir la cuisson optimale. Malgré tout, sans être mous ni carbonisés, et avec le soutien de Rick qui regardait le four chaque fois que j'avais le dos tourné à autre chose, mes chers petits gâteaux sont relativement bien sortis. Pour ce qui est du crémage, je n'ai pas eu de problème. Quand même, il n'y avait que 3 ingrédients !
Au final, les cupcakes sont très bons. Mais j'appose un petit bémol. Sans être écoeurant ou nous tomber sur le coeur, la crème au beurre c'est tout de même rien que du beurre sucré. Ce n'est pas mauvais mais quand même, ça goûte beaucoup le beurre. C'est comme manger une barre de beurre sucré ! Ok je pense que vous avez compris l'idée. La mission future que je me donne est d'essayer de trouver une recette de crémage qui goûte moins le beurre.
En attendant, c'est mon ventre et celui de Rick qui me disent merci !

Une semaine tranquillement rythmée : Une promenade gourmande en généreuse compagnie !

Lundi après midi, je retrouve Cynthia et Huguette pour une petite marche dans le coin de Lionel Groulx dans le quartier des meubles d'occasions et des antiquaires. Une découverte pour moi car je n'étais jamais vraiment allée dans ce coin-là. Comme Rick et moi déménageons en juin, nous en profitons pour faire quelques repérages et voir si de bonnes occasions pointent le bout de leur nez. Je tombe sur un joli divan assez bas avec armature en bois et fleurs foncées sur fond jaune. Pas certaine que ça plaise à Rick. On oublie mais le plaisir des yeux y est malgré tout.
Après quelques magasins sans avoir trouvé des meubles vraiment intéressants, nous nous dirigeons vers une place qui se nomme "Riz en folie" et qui propose du riz au lait à différentes saveurs : Menthe choco, noix de coco, vanille, sucre à la crème, nature... Ca fait un p'tit temps que je souhaitais découvrir ce lieu et en ce lundi ensoleillé, j'ai la chance de le faire en très bonne compagnie. Pour moi, ce sera saveur vanille ! Cynthia a opté pour le sucre à la crème et Huguette pour le nature (avec quelques raisins secs sur le dessus). Le contenu nous est servi dans de jolis récipients en plastique de diverses couleurs avec une petite cuillère très design que l'on peut garder. Nous sommes seules dans la place au décor assez soft mais tout aussi design que les coupelles et les cuillères : Tout de blanc vêtu avec des pois de toutes les couleurs !
Le riz au lait est rafraichissant et assez léger.
Coût : 4$ chaque ! (pour une portion de 8Oz.)
Adresse : 2153, rue Mackay, Montréal
Pour un aperçu du lieu, voici le site internet : Riz en folie
Et quelques petites photos...


Mardi après midi, changement d'atmosphère, direction le quartier Jean Talon, à la Plaza Saint Hubert. Cynthia, Huguette et moi avons dans l'idée d'aller faire un tour du côté du magasin "Effilochés" qui vend du tissu, de la laine et tout ce qu'il faut pour coudre. C'est également la boutique où il faut enjamber un beau et gentil labrador pour pouvoir entrer ! Lieu qui propose peu de tissus mais qui sont assez originaux. J'ai une grande envie de me fabriquer une écharpe multicolore !
En continuant dans la même direction, nous désirons aller à "Une grenouille dans la théière", charmant salon de thé situé au 5940 rue Saint Hubert, mais ce n'est pas maintenant que je pourrais en parler puisqu'une autre boutique a aiguisé la curiosité de Cynthia ! Nous troquons notre idée de thé contre une glace à la crèmerie-chocolaterie "Mademoiselle Gabrielle" au 6220 rue Saint Hubert. Je me risque pour une glace au (beurre ? sucre ?) à l'érable que je pense très sucrée mais pas tant que ça ! Finalement très appétissante autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de mon ventre !

Enfin, jeudi, nous nous retrouvons pour une dernière sortie ensemble avant qu'Huguette reparte à Sherbrooke. Je quitte l'organisme pour lequel je fais du bénévolat un peu plus tôt et je retrouve Huguette et Cynthia à 12h45 à la station Berri Uqam. Après un petit détour involontaire jusqu'à la station Place des arts, nous reprenons le bon chemin pour arriver à la station sherbrooke où nous descendons. Nous marchons alors jusqu'au 4050 rue Coloniale et nous y découvrons une petite gargotte au charme traditionnel en bois, le restaurant Fushia dont m'avait parlé Cynthia à quelques reprises. Ici, on sert une cuisine végétarienne avec des fleurs. C'est un plat unique qui change chaque jour pour un prix fixe de 12$. Dans un esprit communautaire, nous mangeons sur de grandes tables avec d'autres clients. L'idée est convivial. Le menu du jour : Salade de fêves, thé et gâteaux au chocolat ou cupcakes selon la chance ! J'apprécie le repas tout en étant complètement charmé par ce lieu toutefois assez exigu. Mais tout ce qui est petit est mignon dit-on ! Une belle découverte même si la serveuse, tout aussi charmante, semblait pourtant avoir sacrément la tête en l'air !



Nous sortons du restaurant avec le ventre presque aussi léger qu'une plume et avec un petit reste d'appétit (et moi contente d'avoir vu une antique machine à écrire !!!). Parfait pour ne pas se sentir trop lourd !

Je laisse le lien internet du site qui permet de découvrir un peu mieux la place : Fushia

Nos pas nous guident à présent non loin chez Chloé et ses délicieux chocolats à une place qui se nomme tout simplement "Les chocolats de Chloé" au 546, rue Duluth Est. J'achète un petit brownie au goût chocolaté assez prononcé, avec pacanes et fleur de sel à 4$ que je commence à grignoter sur le trottoir mais que je compte bien partager avec mon bel amoureux en rentrant. Je voulais également rapporter quelque chose à Rick mais ne sachant pas quoi, Cynthia me propose d'aller à la chocolaterie Suite 88 pour prendre une barre de chocolat à l'érable que Rick aime beaucoup. Une fois rentrée à la maison, je fais un petit paquet avec la barre de chocolat et la moitié du Brownie en l'accompagnant d'un petit mot d'amour et je le pose devant le clavier d'ordinateur de mon bien aimé. Voilà une bonne façon de terminer cette semaine gourmande en compagnie de Cynthia et Huguette ! Encore un grand merci à elles pour les balades et merci à Huguette pour le repas chez Fushia !

Une semaine tranquillement rythmée : La visite médicale

J'ai commencé ma semaine par un rendez-vous chez le médecin. Rien de grave, juste un examen obligatoire pour mon dossier de résidence permanente. Quelques jours auparavant, je venais de recevoir une lettre de l'ambassade qui mettait fin à mon impatience : Les instructions pour la visite médicale. Me voici donc lundi sur la rue Guy cherchant désespéremment ce foutu numéro d'immeuble de la clinique. Je suis passée deux fois devant sans le voir mais j'ai une excuse ! Il y avait de gros travaux de voirie juste devant l'immeuble et ça me cachait une partie de l'entrée de celui-ci.
Arrivée à 9h26, la personne à l'accueil me demande quelques infos et finit par me tendre un petit bocal. Un petit pipi plus tard, je m'asseois et j'attends. J'attends... J'attends............ J'attends.........
... J'att.... Ah on m'appelle ! On me demande de me déshabiller du haut et d'enfiler une blouse en papier pour la radio pulmonaire. Une minute et une grande inspiration plus tard, me voilà entrain de me rhabiller et d'à nouveau poser mes fesses dans l'espace d'attente. J'attends... J'attends....... Ah ! Ah non, c'est quelqu'un d'autre qu'on appelle..... J'att..... Mais elle n'était pas arrivée après moi cette personne ?.... J'attends....... Ma jambe gauche me joue la tirade de la nervosité d'un rythme régulier. J'attends......... Clotilde ! (Du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre de l'accent hispanique qui semblait avoir du mal à prononcer mon nom). J'entre dans une nouvelle pièce et arrgghhhh, des tubes remplis de sang ! C'est la prise de sang. Oui j'ai beau avoir 26 ans, les tites piquouzes, ça n'a jamais Ô grand jamais été ma tasse de thé ! La dame me prend mon bras droit et je lui tend mon bras gauche en lui disant "Regardez, les veines ici sont plus jolies !".... Ca s'appelle de l'auto-perversion !.... Un "ouille" et un test de vue plus tard, mes fesses chauffent à nouveau la même chaise dans l'espace d'attente. J'attends. J'attends.... Il est quelle heure ?.... J'attends..... Ma jambe reprend. J'attends......... On m'appelle. Une dernière fois je l'espère. Le médecin m'osculte rapidement et me pose des questions. Oui j'ai un piercing et un tatouage. Ok, un test en plus dans les analyses sanguines. Une fois fini, j'arrive au comptoir pour payer et je sors alors mes 185$. La visite médicale pour le dossier de résidence permanente n'est pas remboursée. "230$", me dit la demoiselle. Arf ! Evidemment, le test sanguin en plus ! Je lui demande si je peux aller retirer de l'argent car je n'avais prévu que la somme qu'on m'avait dit d'apporter lorsque j'ai pris rendez-vous par téléphone. "Quand ?", me dit-elle brusquement. "MMmhhh, je ne sais pas, quand tu commenceras par être polie !". Non je ne l'ai pas dit mais je l'ai cruellement pensé !
Un paiement plus tard, je sors du hall de l'immeuble et en profite pour regarder l'heure à l'horloge avant de sortir. 11h. MMmppppffff.... Pas grave. C'est au moins fini ! Il ne reste plus qu'à attendre 1 mois avant d'obtenir la "brune", un papier qui déclare que je suis officiellement résidente permanente sur le sol canadien. Et comme vous avez pu le voir, j'ai appris à être patiente ;-)

samedi 17 avril 2010

L'inactive active

Bien que ma situation actuelle m'empêche de travailler (un permis de travail temporaire expiré et une attente de résidence permanente), je n'en suis pas moins dépourvue d'activité.
Et pourtant, après la fin de mon PVT et mon retour de France, dans ce tout nouveau statut d'inactive professionnelle, j'ai d'abord fait face à un vide effroyable. Comment combler mes journées sans travail ? Après quelques jours à patauger dans la mare et à compter le nombre de voitures qui passaient dans la rue pendant une heure, puis deux puis trois, quatre... les projets sont arrivés petit à petit. Où plutôt je suis allée les chercher !
Mon bénévolat à KINO ne me prenait guère beaucoup de temps dans la semaine. J'ai alors décidé de contacter une autre association, LES FILMS DU 3 MARS, spécialisée dans la distribution de films documentaires et de courts-métrages. J'ai intégré l'équipe, Anne et Jonathan, au début du mois.
En parallèle, KINO a démarré son projet "Atelier K" qui aide à produire 6 courts-métrages de ses membres sélectionnés. Du 2 au 6 avril, j'étais scripte sur le tournage du film de Mathieu, "La résistance des corps" qui met en scène une rencontre amoureuse entre une jeune brésilienne bohème en errance et un jeune français venu étudier à Montréal. Ironiquement, mon corps à moi n'a pas résisté à ce projet puisque je suis tombée malade, "heureusement" le soir du dernier jour de tournage. Ca n'a quand même pas été évident d'enchainer sur la recherche de figurants pour le film de Patrick, "SEL", une comédie noire sur les relations sentimentales hommes/femmes. Mon bureau était noyé sur un amas de tissus blancs froissés. Un vrai parcours du combattant pour éviter tous ces mouchoirs et pouvoir travailler ! Samedi, j'ai accueilli les figurants (presque une quarantaine) pour une scène de bar, de 10 à 13h, à laquelle je me suis moi même jointe. Ah oui ! Ca dansait ! Je n'allais pas rater ça... même malade ! Puis dimanche matin, j'ai accueilli d'autres figurants pour une scène de resto dans un bistro français. Je ne suis pas restée la journée car je voulais rentrer me reposer et profiter de mon homme. Chose que je n'avais pas pu faire le weekend d'avant (il y avait un si beau soleil !!) dans la mesure où j'étais sur le tournage à Mathieu.

Avec tout ça, j'ai pris le temps d'accueillir Pauline, une française avec qui j'avais commencé à discuter sur internet par le biais du forum PVT Canada et qui venait donc ici avec le même permis de travail que moi. Je l'ai accompagné, lui ai fait découvrir un peu la ville et je l'ai même aidé à trouver un appartement... près de chez moi ! Du moins, je l'ai conseillé. Elle a fait tout le reste ! C'est une fille formidable (;-)) qui est très enthousiaste à toute activité que je lui propose. Prochainement, nous prévoyons d'aller à des cours de danse gratuits ! Au programme : Danse africaine, Jazz-Funk (non, ne me demandez pas, je ne sais pas ce que c'est ! C'est pour ça que je l'essaye !) et Baladi et danses orientales. Il me tarde de recommencer à travailler pour à nouveau me payer des cours de danse...

Avec cet emploi du temps, j'ai laissé un peu de côté mon projet d'écriture et je le regrette un peu non pas parce-que je n'ai pas su trouver du temps mais parce-que je sais pertinemment que je fuis ce temps pour éviter cette confrontation avec moi-même qui peut parfois m'emporter dans un tourbillon de doutes, de souffrance et de déchirement. Oh que oui ! La création, ça peut nous emmener loin dans les profondeurs de nos sentiments. Malgré cette difficulté, je persiste. Si je n'essaye pas et si je ne continues pas à essayer, je sais que je passe à côté de quelque chose.