vendredi 8 octobre 2010

Une virée éclair à Toronto

Partir sur la route à la découverte de Toronto. Une envie qui ne m'a pas quitté depuis la première fois où j'y ai songé, quelques mois après mon arrivée à Montréal.
De cette ville naissent des avis partagés et totalement opposés. Certains l'aiment et d'autres s'en désintéressent totalement, souvent en expliquant qu'elle ressemble à une ville "trop" américaine (ah bah vi, il faut croire que dans ce cas, le charme est totalement rompu ! Va savoir ce qu'on entend par "ville américaine" et pourquoi cela semble teinté de négativité.)
Intriguée par cette confrontation d'opinions, j'avais le goût de me faire ma propre idée.
En Septembre dernier, Cynthia et Sébastien nous proposent généreusement de les accompagner. A l'occasion du TIFF (Festival International du Film de Toronto), Sébastien souhaite aller voir la nouvelle oeuvre de son cher et adoré Raoul Ruiz dont malheureusement je n'ai pas retenu le titre. Même si le voyage s'avère court (nous sommes partis samedi midi et revenus dans la nuit du dimanche au lundi), nous avons sauté sur la proposition sans trop d'hésitation.
Comme ma sœur m'a dit une fois que j'écrivais beaucoup mais que je publiais peu de photos, je vais faire court sur mon babillage. Essayer.

Départ de Montréal vers 12h30-12h45. Nous sommes chanceux, le ciel bleu et le soleil furent de la partie pendant tout notre périple.
Nous arrivons environ 6h plus tard à Toronto. Cynthia a déjà prévu un petit tour chez Soma, une chocolaterie dans un ancien quartier industriel rénové en galeries commerciales. La boutique arbore une facade intérieure en brique très jolie.

Rick et moi avons craqué pour une plaque de chocolat au lait du Costa Rica. Lorsque nous l'avons gouté, on sentait un petit goût de sel sur le bout de la langue durant quelques secondes. Vraiment exquis ! Nous avons également pris des chocolats à l'unité. Excusez ma mémoire "flancheuse", je ne me souviens pas de leur saveur. En revanche, je me souviens très bien du chocolat en poudre que nous avons pris : "Hot chocolate of barcelona gently spiced with vanilla, cinnamon et allspice". Vanille, Cannelle et euh... "allspice" (ça, je ne suis pas sûre de bien comprendre !). Bon, ok, j'ai triché, je suis allée courir dans mes placards pour retrouver le sachet et lire l'emballage... On attend, Rick et moi, une bonne soirée d'hiver rude pour se réconforter avec la chaleur d'un tel breuvage.
Nous avons continué de nous balader dans le quartier avant de reprendre le chemin en voiture à la recherche d'un endroit pour contenter nos estomacs.

Après avoir été horrifiés par les prix d'un restaurant appelé Origins (le petit hamburger à 17$ ! A ce prix là, on peut péter dans de la soie aussi ?!), nous avons décampé en laissant nos verres d'eau déjà servis sur la table !
Sans bonnes adresses pas trop chers en poche, nous avons attéri dans un pub. Le genre de pub où il vaut mieux boire que manger. Et encore ! Sébas' trouvait que son coca goûtait l'eau de javel. Pour ma part, j'ai trouvé ça correct sans plus. Une soupe aux champignons convenable et une salade césar comprenant juste de la salade verte avec un peu trop de sauce césar. Malgré tout, la serveuse était sympathique et nos estomacs ne nous ont fait aucun tort !

Avant de rentrer à l'hôtel, nous digérons un peu en flânant dans les rues.

J'ai tout de suite apprécié l'architecture de Toronto, d'abord de nuit, notamment en voyant cet immeuble-là (photo ci-dessus).
Cecit dit, j'ai compris, au détour d'une rue qui a fait place à ce qui ressemble à un mini Time Square de New York, pourquoi certaines personnes déclaraient que Toronto leur faisait penser à une ville américaine...

Si j'avoue volontiers être toujours impressionnée par autant de lumières, autant d'images démesurées et condensées sur une même place, en revanche, je me sens toujours un peu agressée par cette publicité étouffante et ce n'est pas le genre d'endroits que j'apprécie. Toutefois, Toronto ce n'est pas que ça. C'est bien d'autres choses que je vais découvrir le jour suivant. Pour l'heure, nous décidons de nous rendre à l'hôtel pour profiter un peu du calme et du repos.
Agréablement surprise, je découvre une chambre très confortable et surtout accueillante. Il est vrai que l'hôtel est un peu excentré de la ville mais il propose des tarifs très accessibles. 145$ pour la nuit (avec petit coin cuisine, salon, deux lits (deux places) et bien sûr les commodités). Autant dire qu'à 4, ça ne coûte pas si cher.

Pour mon plus grand plaisir, je découvre dans la salle de bain une baignoire ! Moi qui aime tant me prélasser dans un bon bain à la limite du brûlant, je n'ai plus droit à ce plaisir depuis que j'habite à Montréal. Les baignoires sont si petites ici comparées à celles en France ! Ce n'est pas pratique pour prendre un bain et véritablement l'apprécier quand on ne peut pas s'allonger correctement et qu'on a l'impression de patauger dans de l'eau plus que d'être immergé !
Imaginez, je ne me suis pas privée de faire couler un peu d'eau pour sentir à nouveau cette chaleur s'emparer de tout mon corps. Comme si j'étais à la maison ! Sans papa pour me lancer une remarque désobligeante qui annihilerait presque toute notion de détente et de plaisir ;-)

Le lendemain, j'aperçois dans le salon la beauté d'une âme endormie. Bien sûr, mes yeux ne résistent pas à l'envie de s'approcher pour mieux la toucher.

Je peux lire sur ce visage l'augure d'une belle journée avec les rayons du soleil qui viennent illuminer cette magnifique apparition !


Je vérifie dehors. Le ciel bleu et le soleil sont bien là. La journée peut commencer...

Cynthia souhaite aller prendre en photo un beau cinéma du nom de "The Eglinton Grand" qui présentait le jour précédent le film "Dolce Vita". Elle pensait à la belle photo que ça ferait, encadrée dans son salon.

Malheureusement pour elle, le jour de notre venue, les lettres avaient changé pour mettre à l'affiche la comédie romantique de Norah Ephron (que j'aime bien en passant), "You've got mail" (VF : "Vous avez un message").
On a tout de même pris des photos. Dommage que les fils électriques soient toujours gênants, que ce soit à Toronto, Montréal et sans doute ailleurs au Canada.

Nous voici sur Queen Street West. Je ne sais pas si c'est la sympathie du soleil qui illuminait cette rue mais j'ai trouvé celle-ci chaleureuse et très jolie. On y trouve de belles façades colorés de boutiques, d'autres à la peinture décrépie donnant ainsi un look usé aux murs et d'autres encore dessinées.

Un petit tour au Tealish, une boutique de thé, toujours sur Queen Street West. Avec les beaux rayons du soleil, les photos sont éclatantes. Ça donne envie de s'asseoir et de déguster un bon breuvage aromatisé.

Dans le magasin de papeterie appelé tout simplement Paper place, il y avait un beau jeune homme au charme indien, très smart dans son costume brun clair, qui offrait ses services de calligraphie pour l'achat d'une feuille de papier. On pouvait lui demander tout et n'importe quoi, de la plus belle déclaration d'amour, à un menu en passant par une liste de course.

Encore et toujours dans la belle rue de de Queen West !

Un petit arrêt dans un Java Café histoire de ravitailler l'estomac.

Cynthia a généreusement partagé ses petites gâteries fraîchement achetées à la pâtisserie Nadège. Oui oui, toujours sur Queen St. West !

Je me suis soudain sentie plus intelligente que d'habitude en lisant cette citation d'Einstein !

En se dirigeant vers la plage "The Beaches", nous avons choppé au passage un met sucré asiatique (thaïlandais je crois), des "Funnel cakes" (merci Rick pour la mémoire !). Ca ressemble un peu aux Churros puisqu'il s'agit de pâte frit dans de l'huile mais le goût est toutefois différent.

AAAhhhhh, la plage ! Un bon moment que je n'avais pas mis les pieds dans le sable. Depuis mon départ de France en fait. Et là, que vois-je ? La mer !!... euh mmmpfffff ! On pourrait y croire mais pas de méprise, il s'agit en réalité d'un lac. Oui un grand lac, je vous l'accorde ! On ne voit même pas l'horizon au loin. C'est ce qu'on appelle un lac canadien ;-)
Il s'agit du lac Ontario qui fait le lien entre le Canada et les États-Unis.

Changement de rue, de quartier... et d'ambiance. Un goût de pellicule. Rick, Cyn et moi pensons à Sébas' que nous avons laissé au cinéma.

Nous optons pour l'atmosphère "papillaires" de New York et ses frites-rondelles d'oignons fris-burger ! A classic !

Puis, du coq à l'âne, on se retrouve dans un beau petit salon qui offre des breuvages chauds et des glaçes.

Je me laisse séduire par un chocolat chaud. Comment ne pas succomber ? Toute cette délicieuse crème fouettée qui fond comme un doux nuage quand elle touche le bout de mes lèvres... Et ce soupçon de cannelle qui offre du caractère à la crème...

Un chocolat chaud peu dispendieux et qui ne lésine pas sur la présentation !

Je conclus ce p'tit trip à Toronto avec une photo prise dans les toilettes du salon de thé à la demande de Cynthia qui a apprécié les cadres photos de ces lieux !

La plage, le soleil, de belles rues, une architecture variée, une bonne compagnie.... Comment ne pas apprécier Toronto ! Malgré qu'il me reste encore beaucoup de rues à parcourir pour me faire une idée de cette ville, il est clair que j'ai déjà développé quelques atomes crochus avec elle !

Qui sait, une prochaine rencontre en novembre ?