Lecture de l'âme dans l'encre

Quand j'étais une enfant, j'ai toujours détesté ce fameux moment où alignée dans le rang derrière mes petits camarades de classe, j'attendais la piqûre de santé dans le bureau de la directrice. Prise dans l'angoisse de l'attente, mon ventre bouillonnait à chaque pas qui me rapprochait de l'infirmière. Pourtant, plusieurs années plus tard, j'ai pris à nouveau rendez-vous avec cette piqûre sous une autre forme, celle du tatoueur. Cette fois-ci, l'appréhension fut mélangé avec le plaisir, celui de pouvoir personnaliser son corps.
On m'avait prévenu. L'encre est une substance inoculée qui peut contaminer l'esprit et lui donner envie de réitérer l'expérience. Ce fut le cas de mon père et mon frère. Ma soeur est au même stade que moi : Elle réfléchit sur son second tatouage. Pour ma part, voilà quelques années qu'il tente de prendre forme dans la tête pour se coucher sur la peau. L'erreur n'a pas sa place et il faut bien tourner la machine à neurones dans tous les sens pour en faire sortir une idée qui nous plaira. Pour ma part, le tatouage n'est pas qu'un accessoire pour faire joli. J'aime l'idée qu'il parle de soi.

En attendant de sauter le pas une seconde fois, je m'inspire de belles images qui s'offrent à mes yeux...

Les tatouages n'ont pas toujours besoin d'être compliqués. Un petit coeur sur une nuque dégagée est très joli.

J'admire beaucoup non pas l'idée du tatouage mais la technique de relief qui donne l'illusion d'une réelle araignée.

L'idée d'un arbre a fait partie de mes pensées pendant un moment. Celui-ci me plait beaucoup sans doute parce-qu'il me fait penser à la patte créatrice de Tim Burton.

Je ne comprends pas un mot de ce qui est écrit mais j'aime l'idée de l'écriture sur le corps. Le cadre du tatouage est très joli.

Il y a beaucoup de tatouages de fleurs. Mais on peut partir d'une idée ordinaire pour en faire un tatouage unique. Ici, je trouve esthétique de voir la fleur s'effeuiller au vent et d'avoir une longue tige.

Un beau tatouage qui dit tout de la passion de la jeune demoiselle qui le porte.

Qu'on aime ou qu'on aime pas, la patte de Yann Black, tatoueur montréalais, a quelque chose d'unique --> http://yourmeatismine.com/

Quelques artistes gravitent comme des électrons autour de ma tête et participe à modeler mon idée comme Yann Black et ses belles lignesfines, Tim Burton et ses formes belles de fragilité, Daniel Torrente et l'étrangeté des regards de ses poupées mais aussi Nicoletta Ceccoli dont un de ses dessins est devenu un nouveau point de départ pour un tatouage.

"Crows" de Nicoletta Ceccoli (http://www.nicolettaceccoli.com/)

A suivre...