mardi 8 juin 2010

Keep me smiling Stu

Quand l'heure sera venue de me fondre à nouveau dans les racines puis les entrailles de la terre, je sais que j'aurai déjà un regret : Ne pas avoir partagé un peu de chaleur humaine, un peu de souffle, un peu de sueur, un peu d'énergie avec Stuart Cable, ex membre et fondateur du groupe Stereophonics qui représente à mes yeux le grand amour musical de ma vie au temps de mon adolescence !
Batteur du groupe, il se caractérisait avant tout par sa tignasse bouclée et fougueusement rock'n'roll dont il tentait parfois d'en contenir toute la sauvagerie à l'aide d'un bandana rouge.
Derrière une attitude parfois bourrue de buveur de bières, les grand yeux bleus de Stuart ne trahissait pas au fond ce qu'il était, ou du moins ce qu'on disait de lui : Une personne généreuse et qui aimait la vie.

"Sois patiente et la patience paiera" me disais-je. En 2003, je jubile. Enfin mon premier concert des Stereophonics. Malheureusement, pendant la tournée, un conflit éclate entre Stu et les deux autres membres, Kelly et Richard. Stuart part, remplacé par Steve Gorman, membre du groupe des Black Crowes qui joue l'intérimaire pour finir la tournée. Grosse déception pour moi. Depuis ce moment, même si par la suite, j'ai continué à écouter Stereophonics, le groupe n'était plus le même sans lui. Ce goût sobre, populaire et amuseur s'était dissipé dans ce qui restait des cendres de ce conflit.
Oui Stereophonics, c'est seulement un groupe. Oui c'est seulement de la musique. Mais c'est aussi bien plus que cela en même temps. C'est aussi tous les souvenirs que l'on rattache à l'image du groupe, toutes les amitiés mais aussi les amours qui se créent autour, tous les espoirs et les possibles que l'on projète à travers, la sensation de liberté, d'expression, de voyage. Ce qui fait que ce qui peut paraitre insignifiant pour les autres est important pour soi car l'image du groupe est porteuse de sens forts, de significations qui nous appartiennent et c'est le cas de le dire, elles nous portent, nous transportent. Elles peuvent nous transcender...

Stu, je rends hommage à tes 40 années passées. Une partie de mon adolescence s'envole avec toi. Merci pour ces bons frissons rock'n'roll qui me parcouraient l'échine, distillaient mon cerveau en mille confettis et électrisaient les poils de mes bras !
A présent, je te borde soigneusement et je te souhaite un long et paisible sommeil.


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