dimanche 27 juin 2010

L'odeur des sentiments : Bonne fête mon Papounau thérounaut chérinou...


Mon petit papounau thérounaut chérinou que j’aime tant,

Il y a bien longtemps que je ne t’ai pas appelé ainsi. Ta petite fille s’est changé en jeune femme et ton surnom, un peu moins fantaisiste, s’est raccourci plus sobrement pour s’éclater en mille petites appellations affectueuses telles que « Papounet d’amour », « Papou d’amour », « p’tit père » ou encore « p’tit papa ». Même si certaines choses ne se disent plus, elles continuent malgré tout d’exister dans la mémoire et de vivre intensément dans le cœur. Et parfois, à une occasion spéciale, elles ressurgissent et nous traversent d’une douce nostalgie d’enfance.

Les balades en bateau, les grillades de sardines ou de viandes parfumés aux herbes de Provence, les gouters de REM au chocolat sur la plage en famille, l’odeur de la crème de Monoï que toi et Tifa utilisiez parfois pour bronzer et ta peau toujours très bronzée à la fin des vacances mais également les chansons que tu chantais dès le matin dans nos oreilles alors qu’on venait à peine de se réveiller, nos mains que tu vérifiais pour savoir si elles n’étaient pas sales en nous lançant un « Ne mettez pas vos mains sur les murs », le haut de gamme qui résonne dans ta bouche et qui ne manque pas de me faire sourire, les chats « pourris » qui te font misère en faisant leurs griffes sur les murs, l’aspirateur que tu passes toujours avec le plus grand soin, ton haussement de ton quand tu nous disais de faire attention au mobilier, ton œil de concierge qui regarde les voisins, tes ronflements la nuit, ton regard vitreux devant la télévision, ton « qui c’est ? » quand quelqu’un rentre à la maison, ta belle allure quand tu pars au travail habillé d’un costume, l'éternelle phrase "Vous voyez les enfants, là c'est le premier hôtel où on a dormi avec votre mère quand on est arrivés ici" (Oui papa, l'hôtel de la Mer, on sait !), tes voitures toujours très classieuses, ton "Bobby"/"Bambi" qui a le droit de monter sur le canapé et que tu cajoles comme un 4e enfant, ton visage parfois un peu bougon, ton air détendu et amusé en vacances,….

Petite puis adolescente, tu m’as toujours semblé dur. Au fils des centimètres de maturité que j’ai acquis, j’ai pensé que tu avais changé. Mais j’ai compris plus tard que c’est moi qui avais mûri et qui étais capable de déceler derrière ton attitude parfois un peu rude un amour sans faille mais un amour maladroit qui se cache, à certains égards, derrière un mur de dérision ou de froideur. De jour en jour, j’apprends à te connaitre. Tu es quelqu’un qui ne révèle pas grand-chose de ses sentiments mais tu observes subtilement dans l’ombre en nous entourant de tes bras invisibles mais protecteurs. Tu es à l’écoute et tu ressens parfois les choses que nous ne pouvons voir. Tu es toujours là pour nous mettre en garde et nous apporter ta clairvoyance même si parfois tu ne sais pas toujours comment exprimer délicatement tes idées et que la dispute ne peut s'éviter.
S’il y a un sentiment qui ne change pas au fil des ans, c’est bien tout l’amour que je te porte. Tu n’as pas toujours été facile à suivre mais peut importe, je t’ai toujours aimé, je t’aime toujours autant et assurément je t’aimerai toujours.
A présent, ferme les yeux et sens mes bras qui t'entourent amoureusement...

BONNE FETE MON P'TIT PAPA D'AMOUR !!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire