samedi 6 juin 2009

The ballad of Rick and Clo... at Imagine's exhibition

Il y a quelques semaines, Rick et moi nous sommes rendus à une exposition au musée des Beaux Arts de Montréal.

Intitulée "Imagine, la ballade pour la paix de John et Yoko", l'exposition profite du 40eme anniversaire du début de la période Bed-In de Lennon et Ono pour témoigner sous diverses formes (mais essentiellement des photos et vidéos) de la relation qui animait le couple à travers leurs démarches artistiques.

--> Le Bed-In, c'est quoi ? En 1969, John et Yoko profitent de la couverture médiatique causée par leur mariage, évènement relayé par la presse mondiale, pour inviter celle-ci dans la chambre du Hilton Hotel à Amsterdam où ils passent leur lune de miel. Les Etats-Unis étant en pleine guerre du Vietnam à ce moment, il s'agit là d'une occasion pour eux de protester pacifiquement contre cette état de fait et de promouvoir la paix. C'est ainsi que durant tout leur séjour à l'hôtel, ils recoivent, entre 9h et 21h, les journalistes pour parler de leurs revendications, exprimer leur point de vue et adresser des messages de paix. D'autres Bed-In suivent comme à New-York mais aussi à Montréal, au Queen Elizabeth Hotel. C'est d'ailleurs dans ce lieu qu'ils enregistrent la chanson "Give peace a chance".

--> Le Bagism, c'est quoi ? "Bag" signifiant "sac" en anglais, le bagism est l'action de "s'ensacqueter" si je puis dire en faisant acte de barbarisme langagier. Il s'agit de s'enfermer dans un sac. Mais pourquoi donc ? C'est une conception artistique de Yoko Ono inventée en 1962 et utilisée pendant les Bed-In. Sur la photo ci-dessous, prise par Bob Aylott le 1er avril 1969, John et Yoko sont dans un sac en compagnie de Eamonn Andrews, un journaliste de l'émission "Today" de la BBC, qui les attend au lit. Ce procédé de Bagism devait permettre de stimuler l'imagination de chacun en dissumulant les apparences extérieurs pour mieux rendre accessible la réalité intérieure. Symboliquement, cela signifie aussi un désir d'intimité et une forme d'exclusion du racisme.(Non je n'invente rien mais je lis les petits panneaux à côté des oeuvres avec le plus grand intérêt).

L'exposition m'a plu à quelques égards. Cela m'a permis de découvrir les démarches artistiques de Yoko Ono que je trouve très intéressantes dans la mesure où elle invite souvent le spectateur à participer à la construction de ses oeuvres et que de ce fait, l'oeuvre, durant sa période d'exposition, est toujours en mouvement et n'est pas figée.

--> "Painting to hammer a nail" est, semble t-il, l'une des Instruction Paintings les plus connues de Yoko Ono réalisée en 1966. A l'origine, le panneau de bois était immaculé de blanc. A côté, un marteau était suspendu à une chaine et un bocal rempli de clous était posé non loin sur une chaise peinte elle aussi en blanc. Le spectateur était alors invité à planter un clou dans le panneau s'il le désirait.



--> En réponse au service de l'immigration (américaine je suppose mais je n'en suis pas certaine) qui leur demande de quitter le territoire après plusieurs mois de harcèlement, Yoko et John ont l'idée de créer une nation régie par les principes de "Imagine". Ainsi, le 1er avril 1973, lors d'une conférence de presse, ils annoncent la création de Nutopia, un pays sans frontières, sans passeport et qui appartient à tout le monde. Le drapeau national est un simple mouchoir blanc et l'hymne, un silence.

Beaucoup de photos étaient visibles lors de l'expo. J'en ai pris quelques unes en photo (et oui prendre des photos en photos, Rick me demandait pourquoi je faisais ça ! Mais j'aimais les regarder et je voulais continuer à les regarder chaque fois que j'en aurai envie même si bien sûr ce ne sont pas les originales).
En voici quelques unes ...







J'ai également pris des photos des dispositifs mis en place...





--> Ce téléphone sonne une fois tous les jours, durant les heures d'ouverture de l'expo. Au bout du fil, Yoko Ono ! Le spectateur est invité à prendre l'appel. Je n'ai pas eu cette chance de pouvoir décrocher.


--> Des tables de jeux d'échecs immaculés de blanc. Toujours dans la perspective participative du public...


--> Ci dessus, l'arbre de la paix dans lequel chaque visiteur peut accrocher un petit carton sur lequel il écrit un message. Ne sachant pas quoi écrire, j'ai jugé plus pertinent de le laisser blanc et le suspendre dans l'arbre.

2 commentaires:

  1. wouah! Merci pour les images de cette expo, ça a l'air vraiment sympa!
    (d'autant qu'on a un peu trop tendance à oublier que Yoko n'est pas seulement la veuve de John)
    Est-il encore possible de devenir citoyen de Nutopia? Je demande l'asile!!!^^

    Vincentitwo

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  2. Tiens ... c'est "presque" la même expo que celle organisée en 2005 à la Cité de la musique (I was There)


    Peut-on être à la fois citoyen de Nutopia et de Groland ????

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