samedi 17 avril 2010

L'inactive active

Bien que ma situation actuelle m'empêche de travailler (un permis de travail temporaire expiré et une attente de résidence permanente), je n'en suis pas moins dépourvue d'activité.
Et pourtant, après la fin de mon PVT et mon retour de France, dans ce tout nouveau statut d'inactive professionnelle, j'ai d'abord fait face à un vide effroyable. Comment combler mes journées sans travail ? Après quelques jours à patauger dans la mare et à compter le nombre de voitures qui passaient dans la rue pendant une heure, puis deux puis trois, quatre... les projets sont arrivés petit à petit. Où plutôt je suis allée les chercher !
Mon bénévolat à KINO ne me prenait guère beaucoup de temps dans la semaine. J'ai alors décidé de contacter une autre association, LES FILMS DU 3 MARS, spécialisée dans la distribution de films documentaires et de courts-métrages. J'ai intégré l'équipe, Anne et Jonathan, au début du mois.
En parallèle, KINO a démarré son projet "Atelier K" qui aide à produire 6 courts-métrages de ses membres sélectionnés. Du 2 au 6 avril, j'étais scripte sur le tournage du film de Mathieu, "La résistance des corps" qui met en scène une rencontre amoureuse entre une jeune brésilienne bohème en errance et un jeune français venu étudier à Montréal. Ironiquement, mon corps à moi n'a pas résisté à ce projet puisque je suis tombée malade, "heureusement" le soir du dernier jour de tournage. Ca n'a quand même pas été évident d'enchainer sur la recherche de figurants pour le film de Patrick, "SEL", une comédie noire sur les relations sentimentales hommes/femmes. Mon bureau était noyé sur un amas de tissus blancs froissés. Un vrai parcours du combattant pour éviter tous ces mouchoirs et pouvoir travailler ! Samedi, j'ai accueilli les figurants (presque une quarantaine) pour une scène de bar, de 10 à 13h, à laquelle je me suis moi même jointe. Ah oui ! Ca dansait ! Je n'allais pas rater ça... même malade ! Puis dimanche matin, j'ai accueilli d'autres figurants pour une scène de resto dans un bistro français. Je ne suis pas restée la journée car je voulais rentrer me reposer et profiter de mon homme. Chose que je n'avais pas pu faire le weekend d'avant (il y avait un si beau soleil !!) dans la mesure où j'étais sur le tournage à Mathieu.

Avec tout ça, j'ai pris le temps d'accueillir Pauline, une française avec qui j'avais commencé à discuter sur internet par le biais du forum PVT Canada et qui venait donc ici avec le même permis de travail que moi. Je l'ai accompagné, lui ai fait découvrir un peu la ville et je l'ai même aidé à trouver un appartement... près de chez moi ! Du moins, je l'ai conseillé. Elle a fait tout le reste ! C'est une fille formidable (;-)) qui est très enthousiaste à toute activité que je lui propose. Prochainement, nous prévoyons d'aller à des cours de danse gratuits ! Au programme : Danse africaine, Jazz-Funk (non, ne me demandez pas, je ne sais pas ce que c'est ! C'est pour ça que je l'essaye !) et Baladi et danses orientales. Il me tarde de recommencer à travailler pour à nouveau me payer des cours de danse...

Avec cet emploi du temps, j'ai laissé un peu de côté mon projet d'écriture et je le regrette un peu non pas parce-que je n'ai pas su trouver du temps mais parce-que je sais pertinemment que je fuis ce temps pour éviter cette confrontation avec moi-même qui peut parfois m'emporter dans un tourbillon de doutes, de souffrance et de déchirement. Oh que oui ! La création, ça peut nous emmener loin dans les profondeurs de nos sentiments. Malgré cette difficulté, je persiste. Si je n'essaye pas et si je ne continues pas à essayer, je sais que je passe à côté de quelque chose.

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